Prenez place aux commandes

J’ai toujours aimé aller vite et me lancer des défis. J’avais un Ski-doo 440 quand j’étais jeune, et c’était palpitant. Mon frère aîné a toujours été un bon exemple pour moi, en m’encourageant à essayer des choses qui me faisaient peur. Les femmes sont davantage reconnues aujourd’hui. Il n’y a pas de limite au niveau de sommets qu’on peut atteindre. Je pense qu’on peut impliquer davantage de femmes en mettant à leur disposition l’éducation et les occasions qui leur permettront de s’initier plus facilement au tout-terrain. Les événements, les cours, les randonnées de groupe, le fait de rassembler les femmes pour qu’elles apprennent et s’inspirent entre elles, c’est ce qui fonctionne le mieux selon mon expérience. Une fois, quand j’étais dans le stationnement, j’ai entendu un gars se plaindre qu’une fille était de la partie. J’étais trop nerveuse pour dire quoi que ce soit, mais mes amis ont pris ma défense et, bien sûr, j’ai roulé encore plus intensément que d’habitude. Je sentais que j’avais besoin de faire mes preuves et, toute la journée, j’ai mieux roulé que ce gars-là. Si je peux montrer à d’autres femmes que leurs objectifs sont possibles et valables, les aider à prendre confiance en elles, à être plus heureuses, à faire des choses difficiles et à réussir, tout ça aura valu la peine. Je me rappelle que je le fais pour le pur plaisir de rouler, pour la liberté et le bonheur que ça m’apporte. Et pour être chaque jour meilleure que la veille.

Mon grand-père m’a initiée à la navigation de plaisance quand j’étais très jeune. Il avait une maison à Sanibel Island et son bateau était amarré derrière sa maison. Avec mes cousins, on appâtait des cannes à pêche avec des hot-dogs et on attrapait des poissons-chats à l’arrière du bateau. Juste avant son décès, il avait perdu la voix, mais il a montré une photo de moi où j’avais attrapé un gros brochet et il m’a fait un pouce en l’air en guise d’approbation. Je me souviens que, très tôt, j’ai porté des shorts de surf de gars parce qu’il n’y avait pas beaucoup de vêtements pour les femmes amatrices de sports nautiques. Je pense que ça reflétait certainement la culture de l’époque. Aujourd’hui, en tant qu’adulte et mère de cinq filles, j’aime voir des femmes capitaines et des pêcheuses. Pour que les femmes se sentent plus à l’aise sur un bateau, INCLUEZ-LES DANS LA CONVERSATION ! Incluez-les dans la publicité, les cours de formation et les conversations dans les marinas et les salons nautiques. Trop souvent, quand je me trouve juste à côté de mon mari, les gens s’adressent directement à lui pour tout ce qui concerne le bateau, alors que c’est moi qui ai un permis de navigation et plus de connaissances en la matière. Être une femme dans ce domaine signifie que mes cinq filles peuvent être capitaines de leur propre bateau. Ça veut aussi dire que mes deux fils ont été élevés en comprenant que leurs futures épouses et leurs futures filles sont tout aussi capables qu’eux d’être aux commandes. Quand j’ai des journées plus difficiles, je suis pleine d’autocompassion, j’essaie de voir le positif dans la plupart des situations… et un beau drapeau de pirate rose flotte toujours sur notre bateau !

Mon amour pour la pêche trouve ses racines dans mon enfance. À l’âge de 8 ans, mon frère aîné m’a emmenée sur le quai et m’a initiée à l’art de la pêche à la ligne. Sous le soleil et le clapotis des vagues, on lançait nos lignes et on attendait avec impatience que le poisson morde à l’hameçon. C’est là que j’ai attrapé mon premier doré jaune — une expérience qui m’a à jamais marquée. C’est ce moment-là qui a scellé mon destin et qui a déclenché une passion à vie pour la pêche, la famille et les grands espaces. À partir de ce jour-là, je suis devenue accro. Monter sur mon bateau, c’est comme entrer dans mon domaine, un endroit apaisant où je peux me ressourcer. La tranquillité de la nature m’enveloppe, tandis que les sons de l’environnement simplifient les complexités du monde. C’est un endroit où je peux me connecter pleinement à moi-même et au monde qui m’entoure. En dehors du bateau — en tant qu'ambassadrice, pêcheuse, voyageuse et rédactrice pour divers magazines et médias, j’entretiens un lien profond avec les amateurs de plein air du monde entier. La joie et l’énergie que je reçois en me connectant à eux à travers mon travail sont immenses. Ce qui me rend particulièrement heureuse, c’est de recevoir des messages de ceux et celles que j’ai inspirés, que ce soit à se lancer dans la pêche à la mouche, à explorer de nouvelles eaux ou à partager leur amour du plein air avec leur famille. C’est un véritable privilège de jouer un petit rôle dans leurs aventures en nature.

Mon parcours dans les sports motorisés remonte à ma première moto, à l’âge de 8 ans. J’ai commencé à participer à des courses de motocross, j’ai gravi les échelons et j’ai fini par devenir l’une des premières femmes pilotes en course automobile en Amérique. J’ai eu une impressionnante carrière sur deux roues. Aujourd’hui, je suis sur 4 roues et je me retrouve à grimper les échelons à nouveau. L’industrie des sports motorisés a énormément évolué pour les femmes. Non seulement elles sont beaucoup plus nombreuses, mais elles n’ont pas peur de rivaliser avec les hommes. On a des groupes de pilotes femmes, des filles qui gagnent des courses, d’autres qui touchent à tout ce qui englobe les sports motorisés — de la mécanique à l’ingénierie — et ça, c’est formidable. Je pense que l’intégration des femmes aux sports motorisés est une question d’éducation. Il y a une place pour tout le monde, femme ou homme. Il suffit de s’y plonger, de se faire des amis et d’apprendre tout ce qu’on peut. La communauté hors-route est à la fois si fascinante et si petite que vous ferez rapidement partie de la famille. Quand vous êtes humble et que vous travaillez dur, les gens le voient et les résultats parlent d’eux-mêmes. Et c’est là qu’un « T’as vu, y a une fille là-bas. » devient un « Hey, salut Sara ! ». Une fois qu’on enfile notre casque, on est tous pilotes, non ? Faites confiance à votre instinct. Écoutez vos envies et amusez-vous.

J’aime apprendre de nouvelles choses, explorer, faire le plein d’adrénaline. Alors, quel meilleur sport pour moi que la motomarine ? J’étais déterminée à en apprendre un maximum sur ce sport motorisé et à être aussi indépendante que possible aux commandes. En m’instruisant et en y consacrant du temps, j’ai pu gagner en confiance et aller là où je n’aurais jamais cru possible d’aller. Chaque année, je vois de plus en plus de femmes faire de la moto et j’adore ça. Mais beaucoup de femmes que j’ai rencontrées se sentent intimidées par la conduite de leur véhicule. J’ai fait beaucoup de recherches en ligne et j’ai regardé plein de vidéos pour m’y préparer, mais j’ai remarqué qu’il n’y avait aucune femme parmi tous ces formateurs. Je savais que ça devait changer. Aujourd’hui, j’essaie de diffuser des vidéos qui montrent combien c’est facile de manier une motomarine ou un bateau, pour que les femmes comme moi voient que ça se peut. Plein de fois je me suis sentie pointée du doigt en tant que femme, mais j’ai immédiatement fait taire les gens en maniant ma motomarine mieux que ne le feraient la plupart des hommes. Ça compte beaucoup pour moi d’être une femme dans ce sport. C’est formidable que d’autres femmes me disent qu’elles ont acheté leur motomarine parce qu’elles ont regardé mes vidéos. C’est pour ça que je crée ce contenu, pour inspirer d’autres femmes et leur donner confiance.

Les motoneiges ont toujours fait partie de ma famille. On passait beaucoup de temps dans notre chalet et on s’en servait pour aller pêcher sur la glace ou simplement pour explorer. Pour moi, c’était naturel d’avoir ma propre motoneige quand j’ai eu 16 ans.Je suis aussi quelqu’un qui veut tout essayer, alors quand les gens autour de moi faisaient des wheelies, sautaient ou faisaient des donuts, j’en faisais aussi ! Pour être honnête, je ne sais pas vraiment pourquoi c’est encore difficile d’attirer les femmes dans les sports motorisés. Il existe aujourd’hui de nombreux camps où on peut rencontrer d’autres pilotes. Sans oublier les médias sociaux, qui ont ouvert beaucoup de portes. Tendez la main ! C’est peut-être une question de confiance en soi pour certaines, mais la seule façon d’apprendre, c’est de se lancer. Tant que vous essayez, personne ne vous jugera. On est tous des débutants quand on essaie quelque chose de nouveau. Alors allez-vous, vous serez heureuses de l’avoir fait. Et accueillez tous ceux qui entrent dans cet incroyable monde de la motoneige. La discrimination ne sera jamais acceptable. Chaque fois que je me sens pointée du doigt parce que je suis une fille dans certaines situations de la vie, je suis encore plus déterminée à leur prouver qu’ils ont tort. Je n’oublierai jamais la première fois qu’une fille m’a dit qu’elle faisait de la motoneige grâce à moi, que je lui avais donné envie de commencer. Ce genre de choses me rend extrêmement heureuse et motivée. Les filles s’éclatent dans tous les domaines maintenant ! Beaucoup de filles vont vraiment de l’avant, et je trouve ça fabuleux.

La montagne a toujours été mon inspiration. C’est comme une immense toile blanche qui ne demande qu’à être explorée. Je voulais avoir la liberté de sortir des sentiers battus pour faire de la motoneige et du ski. Dès que j’ai maîtrisé la motoneige, j’ai pu me rendre dans certains des endroits les plus reculés qu’on puisse imaginer. J’ai constaté un énorme changement dans la pratique féminine de la motoneige. Quand j’ai commencé, c’était rare de croiser une autre fille sur les sentiers. Mais maintenant, presque toutes les femmes que je connais dans ma ville de montagne en font. Le processus d’apprentissage de la motoneige est intimidant. C’est des machines imposantes et puissantes. Pour débuter, ça peut être une bonne idée de suivre un cours ou de trouver un mentor. Une fois armée des bons conseils et de la bonne technique, le truc, c’est de sortir sur les sentiers le plus souvent possible. De rouler, rouler et encore rouler. Si vous voyez des apprenties pilotes qui ont l’air bloquées, allez leur donner un coup de main. Encouragez-les et rappelez-leur que de s’arrêter en chemin fait aussi partie du plaisir de rouler. Ça prend deux minutes de votre temps et vous ferez leur journée.